#Début de l'aventure péruvienne #CHACHAPOYAS : J - 15

Mark Twain a écrit :

 

"Dans vingt ans vous serez davantage déçus par les choses que vous n’avez pas faites que par celles que vous avez faites. Alors sortez des sentiers battus. Mettez les voiles. Explorez. Rêvez. Découvrez."

 

Alors pour moi ce sera cap sur le Pérou dans deux semaines et ce pour 4 mois.

 

Je vais tenir ce site à jour durant le périple afin que vous puissiez suivre mon aventure.

 

Plus d'infos prochainement.

 

Je vous embrasse,

 

Gwendal

 article publié le 15/04/14

----------> On the road again ! <-----------------

Cette fois-ci direction l' Amérique du sud

Voilà je l'ai fait, je suis dans un avion pour Dallas. Finalement partir ce n'était pas le Pérou !

 

Il ne me faudra pas moins de quatre jours pour rejoindre ma destination finale: Chachapoyas, au coeur des Andes Blanches péruviennes.

 

Après avoir dit au revoir à la photocopieuse, à mes proches, à mon appartement bien trop confortable, me voilà parti prêt à vivre ce qui pourrait être une magnifique aventure humaine, une tranche de vie, une marche de plus vers la maturité...

 

MANGER - DORMIR - MANGER - UN FILM - MANGER - DORMIR - DORMIR - PIPI - ESCALE - MANGER - DORMIR

Je suis branché sur le mode automatique lors de ces 20 heures de vols entre Paris et Lima via Dallas.

 

Alors que le petit avion se déplace sur le planiphère affiché par l'écran du Boing American Airlines, je réalise que cette fois je survole bel et bien le continent américain.

 

en direct de Lima, en transit pour Trujillo.

En direct de Lima au coeur de la nuit Péruvienne, en transit pour Trujillo...

 

Je vous embrasse,

 

Gwendal

 

article publié le 30 / 04 / 14

------------------> Trujillo <-------------------

Me voilà arrivé à Trujillo après avoir passé une nuit plutôt confortable dans l'auberge de jeunesse gratuite que représente le terminal des liaisons nationales péruviennes de l'aéroport de Lima. Ce lieu est rempli de backpackers venant des quatre coins du monde (en liaison surtout vers Cusco).

Mon avion s'est posé juste après l'orage et les rues étaient innondées. Fort heureusement le soleil s'est levé dans dans l'après midi, une légère brise venant du Pacifique emplit l'air d'écume marine. Le soleil brille faiblement, suffisament pour chauffer ma peau et c'est assez agréable.

 

Après une sieste régénératrice et un très bon repas chez Ramiros, me voilà arpentant les rues de cette ville étudiante.

 

Les maisons coloniales sont omniprésentes dans le centre ville, c'est d'ailleurs l'un des seuls intéret de la ville avec la place d'arme, à l'image des grandes places espagnoles. La ville est construite selon le modèle américain : par blocs; et c'est assez agréable car on voit se dégager les Andes au fond de chaque avenue.

 

Cependant, la mondialisation a ici aussi fait son oeuvre, Mc Do ayant même envahit une ancienne demeure coloniale.

Nous sommes dans une grande ville c'est incontestable : la population est habillée à l'occidentale, il y a très peu d'indiens. Les gens sont accueillants et m'indinquent mon chemin bien volontairement.

Je n'ai apperçu que trois occidentaux mais cela me convient très bien.

 

à noter qu'être piéton dans cette ville devient vite agaçant à cause de la polution sonore causée par la circulation et les taxis qui te racollent à coup de klaxon...

 

D'autres nouvelles demain soir,

 

Je vous embrasse,

 

Gwendal

---------------> Huanchaco <-----------------

ça farte au Pérou !

Aujourd'hui premier jour du mois de mai, c'est également la fête du travail au Pérou ! C'est donc le jour idéal pour aller se détendre sur les plages du Pacifique.

 

Et ici à Trujillo qui dit plage dit Huanchaco (croyez-moi, c'est imprononçable en espagnol).

 

De bonne heure - de bonne humeur, me voila parti dans les rues de Trujillo afin de trouver un moyen de locomotion pour ralier la côte qui se trouve à une quinzaine de kilomètres. Je monte dans un mini bus collectif qui assure la liaison quotidienne entre la station balnéaire et le centre ville. Ici la notion de capacité maximale d'un véhicule est assez abstraite : apparament on peut être 21 dans un véhicule conçu pour 9 passagers. Mais pour 3 soles on ne fait pas la fine bouche. à quoi bon partir au Pérou si c'est pour refuser de vivre l'aventure?

 

Huanchaco est un village où se cotoient les pêcheurs et les surfeurs.

 

Une jolie église se dresse dans les hauteurs du village pour faire face au Pacifique et ainsi protéger ces hommes qui bravent chaque jour les vagues dans leurs embarcations de paille afin de nourir leur famille des fruits que l'Océan donne.

 

L'obstacle du pêcheur fait le bonheur du surfeur...

J'ai moi-même pris un cours de surf et je dois admettre que quand tu te lèves sur ta planche, que ça glisse, que tu n'entends plus que le bruit de la déferlante et que tu sais que demain tu prends la route des Andes, CA LE FAIT GRAVE !

 

Mais Huanchaco c'est aussi un lieu de décontration pour les habitants de Trujillo, on y trouve des bars musicaux, des restaurants, des vendeurs de chichi... Autrement dit Huanchaco est à Trujillo ce que Palavas est à Montpellier, les vagues et la misère en plus.

 

Demain direction Chachapoyas avec plus de 10h de bus au programme,

 

Je vous embrasse,

 

Gwendal

---------------> Sur la route <-------------

... De Chiclayo

Hier, lorsque je suis monté dans le bus à Trujillo, j'ai eu l'impression que j'allais vivre un moment spécial, que l'aventure commençait...

 

Et qui dit aventure dit émotions :

 

A 18 heures nous sommes dans le désert, cap vers le Nord, Vers Chiclayo. A l'est se dessinent les Andes, à l'ouest on devine le Pacifique.

 

Le soleil vient juste de se coucher et j'en ai pris plein yeux. C'est simple et beau, tellement beau à t'en faire dresser les poils sur les bras. Tu respires, tu te sens petit, Tu es vivant, pour de vrai !

 

 RDV sur l'onglet VIDÉO pour une caméra embarquée dans le premier extrait vidéo qui sera publié prochainement.

... Des Andes

 La notion d'aventure implique la notion de péripéties voire de grosses galères...

 

Ce fut le cas sur la route des Andes où les éboulements et les coulées de boue ont transformé la chaussée en véritable piste quasiment impraticable.

Résultat : des kilomètres de camions et bus bloqués et 3h pour parcourir 5 kilomètres. Croyez moi le périf c'est de la rigolade à côté !

 

Je suis arrivé à Chachapoyas après 17heures de bus, la tête dans les nuages.

 

Mais cela n'est pas forcément un mal :

- J'en ai profité pour admirer les vallées creusées par les puissants rios, le plateau de la Amazonas, ses rizières, ses palmiers et ses plantations de coca.

 

- J'ai pris le temps de réfléchir, de relativiser. Prendre le temps de prendre le temps est à mon sens un vrai luxe.

-----> ChaCHa, la tête dans les nuages <-------

 Je suis définitivement installé à Chachapoyas pour les quatre mois à venir, au 828 de la calle triumpho. C'est un lieu simple mais je m'y sens bien. Je peux préparer mes cours avec vue sur les Andes, alors...

 Ici il n'est pas nécessaire d'avoir une cuisine car on mange en ville, ce n’est pas cher, c'est très bon et c'est copieux, tellement copieux que je ne pense faire qu'un gros repas par jour et me contenter de fruits et crudités le soir.

 

Cette semaine c'est la reprise des cours... Fini les vacances !

Du lundi au jeudi j'ai 2 classes de français de 19h à 22h (le vendredi étant consacré aux enfants) et j'ai une classe d'anglais tous les matins.

Cela représente 24h de travail auxquelles viennent s’ajouter une heure d’espagnol quotidienne, mais en tant qu’élève cette fois.

 

J'utilise 3 méthodes en français et une méthode en anglais. Il y a de quoi s'y perdre. Les collègues anglophones quant à eux n'utilisent qu'une seule méthode.

Dans l'équipe nous sommes 19 personnes agées de 22 à 60 ans (environ).

Il y a :

  • 6 péruviens

  • 5 américains

  • 3 australiens

  • 1 allemand

  • 1 slovaque

  • 1 italienne (qui est également responsable pédagogique)

  • et un petit français venu de Picardie

C'est le compromis parfait pour l'ouverture d'esprit

 

Sinon la vie suit son cours à Chachapoyas, entre terre et ciel, quelque part qu milieu des nuages :

----------> Le canyon de Huancas <-------------

 Ma balade dominicale m'a conduit au canyon de Huancas, à deux pas de la ville. C'est beau et j'ai trouvé mon nouveau terrain de jeu pour le sky running !

Sur ces belles images, Je vous embrasse

 

à bientôt,

 

Gwendal

------------> El dia de las madres <-----------

Ce samedi 10 mai c'était le jour des mamans au Pérou. Alors l'école Alfred Nobel nous a convié à faire une petite représentation, et ainsi parler de l'école. Nous avons donc chanter "stand by me" en anglais et en espagnol devant 200 personnes. Puis nous avons regardé la fin du spectacle dans cette salle de sport peu acoustique.

----------> Prendre de la hauteur <------------

Après une première semaine de cours assez fatigante et une nuit de décompression à la Reina (où il est assez surprenant de passer d'une chanson traditionnelle à Get Lucky des Daft Punk), nous avons décidé de prendre un peu de hauteur et de "simplement" escalader la montagne que nous voyons depuis notre balcon.

De là haut on obsverve Chachapoyas et on se demande comment une ville de 20 000 habitants peut être posée là, au milieu des canyons, à 2500 mètres d'altitude, au coeur des Andes...

On réfléchit, on se sent petit.

Les conclusions sont les suivantes :

1 - j'adore enseigner, vraiment ! C'est tellement dommage que la France soit un pays où les élèves sont délaissés au profit d'un système beaucoup trop théorique où l'on préfère se masturber sur ses fiches de préparation plutôt que d'être dans le concret, à savoir le rapport à l'Humain et aux savoir - savoir faire - et savoir être à transmettre.

2 - Je ne regrette absolument rien de ce que j'ai accompli en 24 ans, et surtout pas les mauvais choix (comme par exemple passer le concours en Picardie) car ils m'ont conduit ici aux coeur des Andes afin de vivre cette expérience de vie unique! Ils m'ont permis de connaitre mes limites, de rencontrer des personnes formidables et notament une personne qui me rejoint bientôt ici au Pérou...

 

Sur ces réflexions je vous souhaite une bonne semaine,

 

Je vous embrasse,

 

Gwendal

-------------> L'automne péruvien <------------

 Et oui, ici les saisons sont inversées puisque nous sommes dans l'hémisphère sud. Alors ces temps-ci on profite des beaux jours de l'été indien sud-américain , avant l'arrivée de l'hiver. Bon qui dit hiver dit saison sèche, l'été correspondant à la saison des pluies en Amazone.

 

Ainsi ce samedi 24 mai j'ai cueilli les premiers rayons du soleil lors d'un footing post-Reina, post-salsa, post-liqueur... avant de commencer ma nuit.

 

Les jours sans nuages se font rares à Chachapoyas alors en fin d'après-midi, lorsque la luminosité était optimale, nous nous sommes baladé en ville, jusqu'à ce que le soleil disparaisse au delà des collines.

--------------> Enfantillages <------------------

 C'est au détour d'un square que nous sommes retournés en enfance et avons retrouvé l'innocence de nos 9 ans. Nous avons joué avec les enfants où plutôt ils ont joué avec nous une heure durant.

 

Je pense que j'ai autant reçu que j'ai donné en cette fin d'après-midi.

 

Le partage trouve ainsi sa définition.

----> en direct du marché de Chachapoyas <---

Portofolio : entre Odeurs et Couleurs !

-----------> Trecking into the wild <------------

Ce dimanche l'idée était de sortir de la ville pour rejoindre la vallée de l'Utcubamba, 1300m plus bas. L'idée était de ne surtout pas suivre la route. L'idée était de trouver notre propre chemin.

 

J'ai retrouvé Ronald, mon ami péruvien - futur juriste, à huit heure du matin ce dimanche sur la place d'arme. Après un petit déjeuner nous avons marché quatre heures entre les montagnes et à travers la dense végétation alors que Chacha, rétrécissant au fur et à mesure de notre avancée, restait ainsi posée sur son piédestal à 2300 mètres d'altitude, majestueuse.

 

Enfin la récompense : Canaveral - Un petit paradis sur terre quelque part dans la vallée entre Leymebemba et Pedro Ruiz où le climat est très agréable. Au programme : détente, piscine, volley, trutta fruta directement pêchée dans le Rio (la meilleure truite que j'ai mangé depuis mon arrivée au Pérou).

 

La chance nous a sourit au retour puisqu'un Pick-Up nous a conduit directement jusque Chachapoyas, les cheveux au vent, avec comme toile de fond les Andes amazoniennes.

À bientôt,

Je vous embrasse,

Gwendal

----------> Rodriguez de Mendoza <-------------

 En ce week end du 17/18 mai, Michel, notre collègue péruvien qui enseigne l'anglais, nous a proposé de découvrir sa terre natale : Mendoza. Nous fûmes invités à manger et dormir par ses parents, avec simplicité et générosité.

Sur la route

 80 kilomètres séparent Mendoza de Chacha, soit environ 2h30. C'était donc parti pour un road trip sur les Routes des Andes - périlleuses - mais en très bon état. Entre passages de torrents, panoramas à couper le souffle, forêt de palmiers, canyons, vertes vallées qui nous rappellent l'Europe, petit déjeuner dans une auberge rurale, le chemin est agréable. Le samedi nous avions deux voitures avec chauffeurs qui nous accompagnèrent tout au long de la journée lors de nos visite (pour la modique somme de 30 soles, soit environ 7 euros).

 

La faune et la flore de la jungle

à Mendoza, nous ne sommes qu'à seulement 1500 mètres d'altitude. La température est donc beaucoup plus agréable qu'à Chacha.

La végétation est également plus diversifiée. Ici on cueille directement ses oranges ou bananes sur les arbres lors des randonnées. J'ai découvert des fruits dont j'ignorais l’existence .

Ici on respire la fleur d'oranger, le café, l'orchidée, la rivière... On passe d'une pluie tropicale à un fort soleil, on vit au rythme des averses.

La grotte de Léo

 Léo est un agriculteur qui exploite les oranges, les bananes et le café sur un flan de montagne à une vingtaine de minutes de Mendoza.

Seulement en 2007, lorsqu'il veut faire sécher son café sous des rochers se trouvant sur son terrain il fait la découverte de sa vie : une grotte jusqu'alors inconnue comportant de nombreuses salles, séparées par des passages étroits où ils faut ramper ce qui donne à notre expédition des allures de spéléologie.

Cette grotte est composée de sept niveaux. Parfois la hauteur de la paroi est de 80 mètres.

Les bains de Tocuya

 Quoi de mieux qu'un petit bain au cœur de la forêt pour se détendre ?

Direction Tocuya où des bassins alimentés par une source chaude ont été aménagés en 2004 (même si des Hommes venaient déjà se ressourcer ici auparavant). L'eau est turquoise et on se laisse bercer par le bruit de la rivière qui longe ce site perdu au milieu de la végétation.

City tour

 A Mendoza vivent cinq cent personnes. On dénombre quatre équipes de football qui se partagent un stade. Il y a également deux piscines, des bars, une discothèque, quelques hôtels.

Ici on se sent vraiment « gringo » car les locaux ne sont pas habitués à voir des touristes.

Cette ville est le point de départ idéal pour partir explorer les montagnes environnantes.

Bonne semaine,

 

Je vous embrasse,

 

Gwendal

----> Huaylla Bellen - Gran Villaya - Congon <--

 J'ai vécu un road trip plutôt déconcertant dans le fin fond des Andes, dans le Pérou tel que je me le représentais avant mon départ.


Portofolio

 « Congon ; le 30 mai 2014

Le soleil vient de se coucher au fin fond de la vallée, c'était époustouflant. Cette journée était particulière.

Nous avons pris un camion à 2heures du matin, sous les étoiles illuminant le ciel des Andes. Puis nous avons observé le lever du soleil au dessus d'une mer de nuages, indescriptible. Le voyage – ou plutôt l'aventure – dura quatre heures entre matériaux de chantier et serrés les uns contre les autres sous des couvertures pour nous tenir chaud car la température aux cols ne dépassait pas les 10 degrés. Nous sentions l'humidité lorsque l'on traversait la couche de nuages.

 

Puis à 6h30 nous avons commencé à marcher dans la Huaylla Bellen où la rivière serpente au milieu de la lande. La brume matinale donnait à ce lieu des allures mystiques – un paysage directement sorti du Seigneur des Anneaux. Puis à 7 heures, lorsque nous avons déjeuné (un avocat et du thon), nous avons pu prendre la mesure de la grandeur, de la beauté, de la pureté de cette vallée majestueuse.

 

Nous avons marché, beaucoup marché jusqu'à atteindre le col à 2900 mètres d'altitude pour plonger sur Congon avec comme toile de fond la Gran Villaya, la vallée sacrée du peuple Chachapoyas où les ruines et les stèles se comptent par dizaine.

Un pas puis l'autre, puis un autre, personne en vue pendant quatre heures, nous sommes arrivés à Congon – au bout du monde – après plus de quatre heures de marche pour une sieste régénératrice.

 

Cet après midi je me suis baladé dans les environs, j'ai parlé avec les gens, je suis resté près d'une heure avec une famille. Loin, très loin du confort matériel. Je comprends que le bonheur est en fait une notion bien relative quand je regarde cette famille : le père qui coupe les cheveux de son fils aîné, prend cinq minutes de pause pour m'offrir des noix, embrasser sa fille cadette qui a un sourire jusqu'aux oreilles, il soupire agréablement en observant la vue plongeante sur le fond de la vallée entre les feuilles de bananiers. Ici les cochons, les poussins, les pintades attendent de servir de repas, le linge coloré sèche, les grains de café prennent le soleil en attendant d'être torréfiés, on respire l'Eucalyptus.

 

L'un des fils de la famille se propose de nous servir de guide le lendemain pour nous conduire dans la jungle jusqu'à un vestige du peuple Chachapoyas. Pour lui ça ne sera qu'une formalité car il marche chaque jour deux heures aller – retour pour se rendre au collège qui se situe dans un autre village, dans une autre vallée. »

 

« Chachapoyas, le 1er juin :

Après une nuit chez Armando, la seule auberge du village ou la décoration de la chambre est assez sommaire : un lit, une table et c'est tout. Pas même une fenêtre sinon un rideau, nous n'avons pas pu faire ce treck dans la forêt car les voitures pour rentrer à Chacha se font rares alors nous avons préféré attendre sur le bords de la route et jouer au volley avec les enfants pour arrêter le premier pick-up qui passerait. Après moins d'une heure d'attente on a pu grimpé à l'arrière du premier véhicule venu. Pekin express vous connaissez ? Sans les caméra c'est encore mieux !

Le paysage, de jour cette fois, est une nouvelle fois époustouflant ! »

 

Le 2 juin : Après être allé au Canyon de Huancas avec les collègues hier, après une courte nuit au rythme de la Cumbia, me voilà prêt à faire la sieste de veille de rentrée. En effet demain c'est reparti pour trois nouvelles semaines de boulot avec quatre classes de français soit boulot de 16h à 22h non stop !

 

À bientôt,

Je vous embrasse,

Gwendal

---------------> Raymi Llaqta <--------------

Chaque année, la première semaine du mois de juin, les différentes provinces de la région Amazonas se rejoignent à Chacha pour faire la fête. Les enfants sont habillés en tenue traditionnelle et défilent dans les rues de la capitale, des soirées folkloriques sont organisées, on y danse autour des flammes, puis un feu d'artifice clôture la soirée.

-----------------> Kuelap <-------------------

Entre Jungle, montagne et civilisation perdue !
Entre Jungle, montagne et civilisation perdue !

Aujourd'hui, samedi 7 juin 2014, je suis allé à Kuelap avec mon ami britannique Daniel.

 

Kuelap était la capitale économique, religieuse et politique de la civilisation Chachpoyas, perchée à 3000m d'altitude. Des vestiges perdus entre jungle et montagne, un décors à vous couper le souffle. Heureusement, l'air est si pur qu'il est facile de respirer !

 

Pour plus d'information sur ce lieu et cette civilisation : WIKI 

 

Au programme ce soir : un feu d'artifice et danse traditionnelle sur la place de Chacha  !

 

à bientôt,

 

Je vous embrasse,

 

Gwendal

 

-----> Teacher crew in Hakunamatata cofee <----

------------------> Gocta <--------------------

 J’étais venu au pérou pour faire ce genre de trecks !

 

Récit :

 

Le samedi 14 juin, je rejoins Daniel sur la place de Chachapoyas et nous embarquons dans une voiture direction Pédro Ruiz. A 10h, la voiture nous laisse sur le bord de la route, dans la vallée, point de départ de notre treck. Après une heure d’ascension (1000m de dénivelé positif), nous voilà arrivé à SAN PABLO pour un petit déjeuner bien mérité devant la coupe du monde (et oui l y a des écrans plats même dans les endroits les plus reculés du monde.

 

Puis nous commençons le chemin vers le but ultime de ce treck : la cataracta de GOCTA, 3ème cascade la plus haute du monde… soit plus de 700 mètres de haut répartis sur deux étages. Après 2 heures de marche nous surplombons la vallée et pouvons apercevoir notre objectif.

Puis après une petite pause au mirador nous commençons notre descente périlleuse à travers la jungle dense et humide, au milieu de vestiges Chachapoyas (des murets, des cavernes…). La pluie commence à tomber et rend la marche difficile voire dangereuse. Une fois arrivés au torrent (après 50 minutes de descente (les ischios s’en souviennent), il nous faut traverser un pont suspendu, l’aventure. Au pied de la cataracta nous sommes tout petit, le bruit est impressionnant, l’endroit impose le respect. La dernière heure de marche fut compliquée avec une longue, très longue ascension jusqu’au village de COCACHIMBA où nous allions retrouver la civilisation.

A vrai dire, la difficulté est surtout dans la tête mais une fois le cerveau débranché, un pas après l’autre pour avancer, le plaisir était au rendez-vous, une sorte d’orgasme interne. Mes sens étaient en effervescence. Je ressentais chaque roche sous mes pied, chaque senteur d’orchidée, chaque goutte de sueur dégoulinant sur mon front, voyait chaque oiseau coloré, le soleil qui s’engouffrait dans une autre vallée…

 

Et une fois arrivé à COCACHIMBA nous étions simplement heureux, simplement heureux ! Le sentiment d’accomplissement était à son comble, heureux de ressentir ces choses aussi simples soient-elles, et que nous oublions trop souvent de ressentir…

 

A bientôt,

 

Je vous embrasse,

 

Gwendal

 

Gocta, 3ème cascade la plus haute du monde
Gocta, 3ème cascade la plus haute du monde

----------> Education en Amazone <------------

La région Amazonas est pleinement tournée vers l'éducation de la jeunesse et c'est, à mon sens, un bon investissement car la population est ici très jeune.

Chaque petit pueblo possède sa propre école.
La protection de l'environnement est étroitement liée avec les programmes éducatifs (des fresques sont réalisées, une musique de marchand de glace accompagne le passage des éboueurs).

Ce lundi 16 juin, je suis allé au collège San Juan, le principal collège publique de la ville qui regroupe 800 étudiants. A savoir qu'il n'y a pas moins de 10 collèges à Chachapoyas pour une population de 24 000 habitants. Ici, chaque lundi matin on prie Dieu et on chante l'hymne national sous les drapeaux. C'est impressionnant d'assister à cela... 

 

Voici une photo de mes petits élèves de Chachapoyas qui découvrent chaque vendredi le français à travers chansons et jeux. 

Karaoké sur "la claire fontaine"
Karaoké sur "la claire fontaine"

J'adresse maintenant un message à tous les élèves européens à qui j'ai eu l'occasion d'enseigner au cours de ma courte vie.

Vous avez la chance d'aller  à l'école pour grandir et apprendre. Alors je vous en prie, apprenez bien l'histoire de votre pays, l'histoire de l'Europe et surtout n'oubliez pas qu'en 1939 l'Allemagne a envahi ses voisins et qu'un autre pays européen fait de même en Ukraine en 2014. N'oubliez pas qu'en 1936, l'extrème droite alimentait la haine de la population dans la moitié de l'Europe, et aujourd'hui l'extrème droite remporte les élections européennes. N'oubliez pas que pendant la seconde guerre mondiale il y avait beaucoup plus de Maurice Papon que de Jean Moulin... N'oubliez pas !

Ne l'oublions pas !

                                                  à bientôt,

                                                                                                          Gwendal

------------> Tarapoto et la Selva <------------

Sur la route ...

Je suis allé ce week end à Tarapoto, une ville de 117 000 habitants au cœur de la jungle où la température ne descend que très rarement sous les 30 °C – soit un retour à l’agitation des grandes villes et un retour à la chaleur !

Tarapoto est aussi surnommée « Taramoto » à cause du nombre impressionnant de mototaxis qui circulent en ville (ici il n’y a que très peu de voitures), je vous laisse imaginer le bruit. Tarapoto c’est aussi des fruits, des légumes (ce qui change du riz et des patates de Chachapoyas), mais c’est aussi et surtout une ville où ses habitants savent faire la fête !

Nous sommes arrivés en ville le vendredi après 8 heures de combi à travers les Andes et la jungle.

Conférence sur l'enseignement de l'anglais

Le samedi, nous avons participé à une conférence sur l’enseignement de l’anglais via la culture. J’ai pour ma part, en tant que co-conférencier avec mes collègues, décrit le système éducatif français et le processus d’apprentissage de l’anglais (souvent délaissé) au sein de ce système. Mon accent et ma prononciation apportaient les preuves à mon discours.

La satisfaction personnelle du jour vient du fait que mes collègues anglophones n’ont relevé aucune erreur pour un discours de 15 minutes. Cette conférence était vraiment intéressante en tous points (culturellement – pédagogiquement – humainement car nous avons partagé nos expériences).

Lait de coco, un peu de fraîcheur !
Lait de coco, un peu de fraîcheur !

Lamas

Puis, en fin d’après-midi nous nous sommes rendus à Lamas au fin fond d’une vallée où se déroulait une fête traditionnelle. Nous y avons visité un château de la renaissance italienne construit par un passionné il y a ……… seulement 7 ans ! C’est vraiment étrange de voir un morceau d’Europe ici au cœur du Pérou ! Après un joli coucher de soleil au delà de la selva, nous sommes retournés en ville pour le dîner et nous avons découvert un endroit vraiment dément : l’Anaconda, discothèque en plein air perdue au milieu de la jungle ! Notre arrivée en Mototaxi jusque l’entrée fut vraiment épique ! Dans cette discothèque passe un torrent et les jeux de lumières jouent avec les lianes !

En la selva

Le dimanche, après un brunch au marché de Tarapoto, nous avons fait un treck dans la jungle lors duquel il fallait traverser la rivière à plusieurs reprises (et accessoirement en profiter pour se baigner) pour arriver jusqu’à une cascade perdue au milieu de la jungle.

 

C’était juste une parfaite coupure, qui donne envie de boucler son sac à nouveau pour VOYAGER ! Et cela tombe plutôt bien car à partir de jeudi j’ai une semaine de vacances…

Prenez soin de vous,

                                             Je vous embrasse, 

 

Gwendal

------> LAGUNA DE LOS CONDORES <-----

Du vendredi 27 au dimanche 29 juin j'ai éffectué le treck de la Laguna de los Condores aussi appelée Laguna de las Momias. 

 

Jour 1 : 9h de cheval > Leymebamba - Laguna de Los Condores soit 45 km (sans âmes qui vivent, sans chemin identifiables). Les paysages sont grandioses. Nous passons d'une lande digne du seigneur des anneaux, à la jungle dense et humide via un col à 3800mètres d'altitude. La nuit s'effectue dans un refuge où l'on cuisine au feu de bois et on s'éclaire à la bougie.

 

Jour 2 : treck dans la jungle (celle d'Idiana Johns) autour de la lagune pour aller découvrir les momies dans les cavernes (et pêcher les truites que nous avons fait griller pour le repas). Il faut premièrement ramer pour traverser le lac avant de gravir les échelles de bois qui nous conduisent aux mausolées.

 

Jour 3 : retour à cheval à Leymebamba et visite du musée où sont conservées les quelques 200 momies retrouvées dans les mausolées de la lagune.

 

 Ce lieu est l'un des berceaux de la civilisation Chachapoyas, c'est un passage obligé pour s'imprégner encore un peu plus de cette culture encore méconnue. A noter qu'une autre lagune a été découverte non loin de la laguna de los condores où d'autres momies attendent d'être découverte dans leurs mausolées.

 

Ce treck fût physiquement éprouvant (à cause de l'altitude, des longues journées de marche et de cheval, du froid). Mais nous avons eu en la personne de Sinesio un guide exceptionnel et très bon cuisinier, un humaniste. Nous avons eu de la chance avec la météo également (seulement quatre heures de pluie sur le retour, parfait pour débrancher le cerveau et se laisser porter par le cheval).


C'est assez fiers de nous que nous sommes revenus à la civilisation, et assez émus également. Se sentir isolé à ce point (à 9h de trajets et 45km du premier véhicule motorisé, du réseau téléphonique, des urgences...) est un privilège rare de nos jours et procure une sensation de liberté totale durant laquelle il s'agit d'apprécier la chaleur des rayons du soleil, la pluie qui tombe sur nos corps, la jungle changeant de couleur lors du crépuscule, la joie de la pêche à la truite, le battement d'aile du colibri, la présence proche des pumas (qui peuvent d'ailleurs attaquer nos chevaux). Nous ne mesurons pas notre chance, celle d'avoir pu accéder à un lieu isolé, protégé, presque secret puisque découvert en 1997 et visité par à peine 500 personnes depuis...


Apaisé,

 

Je vous embrasse;

 

Gwendal

-> 03/05/14 - 03/07/14 : deux mois à Chacha <-

Amazonas baignée par les premiers rayons du soleil , photo : Jake Wine
Amazonas baignée par les premiers rayons du soleil , photo : Jake Wine

Voilà j'ai vécu dans cette ville de 20 000 habitants perdue au milieu des Andes à 2400 mètres d'altitude pendant deux mois, je suis allé au bout des perspectives. 

 

Je vais maintenant redescendre de la montagne pour aller vivre et travailler à Mancora (le sable fin et les cocotiers remplaceront les sommets et les parties de cache cache avec les nuages laisseront place aux couchers de soleil sur la plage, les sessions de surf remplaceront les trecks).

 

Je n'oublierai pas cette ville où j'ai réapris à vivre sans pression, où j'ai repris goût à l'enseignement (car il faut dire que j'ai été bien écoeuré du système éducatif français ou plutot du système pseudo élitiste compiègnois mais cela est une autre histoire).

 

Je pense avoir franchi une nouvelle étape dans ma vie ici, je me suis ouvert de nouvelles perspectives qui laissent entrevoir d'autres possibilités, une autre façon de vivre...

"Le soleil entreprend avec les nuages une course folle, lente et majestueuse"
"Le soleil entreprend avec les nuages une course folle, lente et majestueuse"

-----------------> next step <---------------------

                                               MANCORA

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